Surfer Paradise Camp au Panama
Une journée de surf avec Steve, propriétaire du Paradise Surf Camp au Panama, région de Chiriqui
Steve est le propriétaire de Surfer Paradise Surf Camp au Panama.
Pour préparer votre prochain voyage pour cet hiver, on a été lui poser les 10 questions pour tout savoir sur les meilleurs conseils et les secrets de sa destination...
1 / Bonjour Steve, en quelques mots, comment et pourquoi as-tu choisi de t'installer au Panama ?
Dans les année 90', je baroudais pas mal sur l'amérique latine et le Costa Rica commencait à être un peu trop fréquenté déjà. Lorsque je suis arrivé au Panama en 1998, j'ai cherché un coin isolé et j'ai découvert ce spot qui se trouve en réalité sur 2 îles. La grande île où se trouve le surfcamp et une autre île plus petite à côté, avec des vagues de différentes tailles qui déferlaient rien que pour moi ! j'ai su que j'avais trouvé un endroit magique.
On y a construit des bungalows sur le flanc d'une colline surplombant l'océan Pacifique et agrandit régulièrement le site, tout en ayant une capacité maximum de 25 surfeurs.
Le Panama bénéficie de surf de qualité toute l'année. Lorsque la côte du Pacifique ne reçoit pas de houle, les Caraïbes ont des orages tropicaux qui générent des vagues. Et surtout la destination reste encore peu fréquentée !
2 / A qui s'adresse (ou non) un voyage surf au Panama ?
Tout le monde peut venir au Panama pour surfer ou même apprendre à surfer. Si le pays est moins connu des voyageurs que le Mexique par exemple, le surf y est aussi varié et au contraire, c'est une destination originale, plus sécurisée et idéale pour un séjour en amérique centrale. Ceux qui débutent pourront aussi venir au Panama, il y a tous les types de vagues possibles.
3 / Pourquoi la zone de Chiriqui et non Bocas del Toro dans la zone du Golfe ou la zone proche de Panama City la capitale ?
Bien sûr Bocas del Toro a d'excellents spots, mais la saison des vagues est plus limitée, de décembre à mars, de par son exposition particulière. Les spots proches de Panama City sont exposés aux risques de pollution liés à la proximité de la capitale.
Une grande partie des surfeurs panaméens vivent dans la capitale Panama city et restent dans le coin. Ils ne font pas la route pour descendre du côté de Chiriqui où nous sommes encore bien préservés de la foule. Pour venir au surfcamp, il faut 6 heures de route, puis prendre un bateau afin de rejoindre l'île. Par conséquent, plus vous choisissez de séjourner proche de la capitale, plus vous risquez trouver du monde à l'eau.
4 / Pour profiter au maximum des vagues, comment vous organisez-vous ?
Nous examinons les surf reports, les marées et les mouvements de houle pour déterminer les meilleurs endroits pour surfer chaque matin. Certains spots sont meilleurs à marée haute, d'autres selon l'état de la marée et de l'orientation de la houle.
Nous avons plus de 10 spots à proximité du surfcamp et l'on part aussi souvent en expédition en catamaran sur une petite île à environ 30 minutes de bateau.
5 / Lieux et les zones à éviter ?
Personnellement, les surfeurs qui viennent ici veulent éviter la foule sur les spots. Santa Catalina à Veraguas est un super spot, mais il y a aujourd'hui une douzaine de camps de surf et guesthouses dans les environs, alors voyez le nombre de types à l'eau qu'il peut y avoir...Sans compter les week-ends.
6 / Types de vagues et de plages chez toi ?
Il y a une très grande variété de spots à proximité du surfcamp. Gauches, droites, spots de récifs ou Point breaks.
Certains spots ne marchent que par forte houle alors que d'autres saturent à ce moment là. A nous de nous adapter, avec l'avantage d'une île qui permet de surfer sur beaucoup d'orientations de houle et de vents. Nos guides locaux connaissent parfaitement les conditions et gèrent cela pour les clients.
7 / Comment se déroule une journée typique au Surfer Paradise Camp ?
On se lève trés tôt, parce que les conditions sont souvent glassy ou avec des vents offshore. Nous partageons un copieux petit déjeuner de fruits, crêpes, œufs et café avant d'embarquer à bord du bateau. Normalement, le groupe sera divisé entre les surfeurs les plus avancés et les débutants qui se rendront sur des spots différents.
On fonctionne comme sur le principe des croisières Surf. Lorsque un surfeur est fatigué, il rame généralement vers le bateau pour se reposer, boire de l'eau et / ou prendre une collation. Surf jusqu'à l'heure du déjeuner, puis navigation retour vers le surf camp.
Le déjeuner est un repas copieux et solide. Souvent après une grosse matinée de surf, la plupart des clients vont faire une sieste dans un des hamacs, bercés par la brise tiède.
Au bout d'une heure ou deux, les clients vont soit décider de repartir surfer ou pratiquer une autre activité.
La nuit tombe tôt et l'on dîne vers 17h00, selon les conditions de surf. Parfois, quand les vagues sont parfaites, on repousse l'heure du dîner en attendant que tout le monde soit rentré des spots. Puis on reste entre nous, discutons des vagues, on visionne nos vidéos de la journée, jouons aux cartes, ping pong ou on chill tout simplement...
8 / Ta plage préférée dans la région ?
J'adore la plage juste en bas du camp, car la végétation y est intacte et l'on a en arrière-plan les montagnes de Chiriqui. Je ne vous donne pas son nom, je vous le direz quand vous viendrez me voir !
9 / Tes restaurants, bars, endroits préférés pour profiter de l'ambiance de Chiriqui ?
La ville la plus importante du coin est David. C'est un endroit sympa et à dimension humaine. On y trouve pas mal de bons restaurants et même des boîtes de nuit. Mon endroit préféré est le Bar and Grill Pirata.
10 / Quand il n'y a pas de vagues, qu'est-ce qu'on peut faire comme activités ?
La situation du camp nous tourne résolument vers les activités Nature. On peut partir en randonnée dans les collines et les villages voisins, pratiquer la pêche, la plongée, faire du cheval sur la plage. Les surfeurs peuvent également pratiquer le yoga pendant la journée, face aux vagues.
Alors, qu'est-ce que vous attendez pour venir nous retrouver ?
Jean Révé
Depuis de nombreuses années dans le Tourisme en France et à l'étranger, Jean-Hervé Cristol (aka Jean Révé) a également quelques tours du monde de la Planète Surf au compteur, en quête des vagues de "l'été infini".
En 2004 il lance Destination Surf, la première agence spécialisée dans les voyages Surf, puis Endless Summer un blog de conseils, infos et récits de voyages, afin de faire profiter et partager cette expérience enrichissante avec tous les surfeurs voyageurs. → En savoir plus
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